J’ai servi dans les forces armées il y a plusieurs années et j’ai toujours été reconnaissant d’avoir pu donner ces années à mon pays. Je dois dire, cependant, que les meilleurs moments que j’ai passés sous les drapeaux correspondent à la courte période où j’allais être « démobilisé ».
Les démobilisés sont des soldats qui n’ont plus que quelques semaines de service à faire avant de quitter l’armée. Ils passent leurs dernières journées à tout finaliser, c’est-à-dire à se rendre à l’intendance afin de clore leur compte et à retourner de l’équipement. Ce dont je me souviens le plus clairement de cette période, c’est le pas leste et l’esprit enjoué et insouciant avec lesquels je vaquais à mes occupations. J’avais des tâches, mais peu de soucis, car je savais que j’allais bientôt rentrer à la maison.
Maintenant que je suis vieux, je suis redevenu un démobilisé. Sous peu, je quitterai le service ici-bas. J’ai de nouveau le pas leste et l’esprit léger, car je sais que très bientôt je rentrerai à la maison. Voilà la perspective que Jésus et ses apôtres appelaient « l’espérance » (Ac 24.15 ; Ro 5.2,5).