J’ai toujours eu du mal à me garer. Comme mon professeur de conduite n’y accordait pas beaucoup d’importance, je n’ai appris à me garer en marche arrière que plusieurs années plus tard. Il a également négligé de m’enseigner à me garer en créneau, ce que j’évite encore de faire, à moins qu’il y ait de la place pour deux ou trois voitures.
Il m’est aussi difficile de saisir le sens d’une affirmation que j’ai entendue au début de ma vie chrétienne : « Dieu ne peut diriger une voiture garée. » Je l’ai prise comme un défi pour mettre ma vie en marche avant, et chemin faisant Dieu allait me guider dans la bonne direction. L’idée était intéressante, mais Dieu ne fonctionne pas toujours ainsi. Il veut parfois que nous « restions garés » pendant un moment.
Il est arrivé que Dieu, lorsque Moïse était dans le désert, garde les Israélites en un même endroit. Il les conduisait au moyen d’une nuée et, lorsque celle-ci restait immobile quelques jours de suite, « les enfants d’Israël […] ne partaient point » (No 9.19). Il n’est pas toujours facile d’attendre et d’espérer, mais Dieu veut parfois que nous restions là où il nous a placés. Voilà pourquoi le psalmiste nous rappelle : « Espère en l’Éternel ! Fortifie-toi et que ton coeur s’affermisse ! » (27.14.)
Vous avez peut-être l’impression de faire du surplace dans votre service chrétien, mais gardez le coeur ouvert à la direction de Dieu. Vous serez ainsi prêt à changer de vitesse quand Dieu vous dira : « Allons par là. »