L’autre jour, quelqu’un a dit d’un ami : « Cet homme est destiné à un grand ministère », en voulant dire qu’il allait faire les choses en grand – c’est-à-dire diriger une grande Église dotée d’un budget imposant.
Je me suis demandé : « Pourquoi pensons-nous que l’appel de Dieu est nécessairement lié à quelque chose de grand ? Pourquoi n’enverrait-il pas ses meilleurs ouvriers pour travailler toute leur vie dans un tout petit endroit ? N’y a-t-il pas des gens qui vivent dans des lieux obscurs qui ont besoin d’être évangélisés et instruits ? Dieu ne veut qu’aucun périsse.
Jésus se souciait autant des individus que des foules. Il leur enseignait quand elles se présentaient, mais cela ne le dérangeait pas que son auditoire diminue chaque jour. Beaucoup l’ont abandonné, dit Jean (Jn 6.66), phénomène qui aurait engendré la panique chez la plupart d’entre nous. Jésus, lui, poursuivait son ministère auprès de ceux que le Père lui donnait.
Nous vivons dans une culture où plus c’est gros, mieux c’est, où la grosseur est la mesure du succès. Il faut être fort pour résister à cette tendance, surtout si on travaille dans un tout petit endroit.
Mais la grosseur n’est rien ; c’est le contenu qui compte. Que vous dirigiez une petite Église ou une petite étude biblique, ou une classe d’école du dimanche, faites-le de tout votre coeur. Priez, aimez, enseignez en paroles et par l’exemple. Le tout petit endroit où vous vous trouvez n’est pas un tremplin vers la grandeur. C’est la grandeur. – D.H.R.