Quand Gunnar Jahn, président du Comité Nobel, a livré son discours de présentation pour la remise du prix Nobel de la paix à Martin Luther King en 1964, il a cité Jésus : « Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre » (Mt 5.39). Comme l’a souligné Jahn : « Ce n’est pas parce qu’il a dirigé une minorité raciale dans sa lutte pour l’égalité que Martin Luther King a connu la renommée. [Son] nom demeurera en vertu de la manière dont il a mené cette lutte. »
En 1955, King a dirigé un boycottage pacifique d’un an pour protester contre la ségrégation dans les bus. Il a payé un prix élevé : on a fait exploser une bombe dans sa maison, on l’a attaqué et arrêté. Il ne s’est jamais vengé, et on l’a assassiné.
Quel contraste entre l’exemple paisible du Dr King et ma nature charnelle ! Je veux la justice maintenant. Je veux être vengé. Je veux que les autres paient pour leurs fautes, surtout envers moi. Ce que je ne veux pas du tout, c’est présenter l’autre joue et les inviter à me frapper une autre fois.
Voici un commentaire de Haddon Robinson sur les normes élevées que Jésus a établies dans le sermon sur la montagne (Mt 5 – 7), en les qualifiant de « buts […] et non d’idéaux impossibles à atteindre. [Jésus] veut que ses disciples s’efforcent d’atteindre ces buts afin de maîtriser une nouvelle sorte de vie.»
Au sein des injustices de la vie, puissions-nous avoir le courage, la foi, et la force de présenter l’autre joue. – T.G.