Maître des échecs
Au lycée, j’étais fier de savoir jouer aux échecs. Je me suis joint au club d’échecs et, à la pause du midi, on pouvait me trouver assis à une table avec d’autres intellos à dévorer des livres portant des titres comme Classic King Pawn Openings (Ouvertures classiques avec le roi et le pion). J’ai étudié les techniques d’échecs, j’ai remporté la plupart de mes matchs, puis j’ai délaissé ce jeu pendant vingt ans. Jusqu’au jour où j’ai rencontré un très grand joueur d’échecs qui n’avait cessé de perfectionner son jeu. J’ai alors découvert ce que c’était que d’affronter un maître. Même si j’étais entièrement libre de faire les déplacements que je voulais, aucune de mes stratégies ne donnait grand‑chose. Son savoir‑faire supérieur lui garantissait de déjouer mes tentatives, si bien qu’elles finissaient toutes par lui servir.
Pourquoi ?
Notre vie a commencé à basculer lorsque notre fille s’est enlevé la vie, m’a confié une femme durant la pause d’une conférence à laquelle nous assistions toutes les deux. « Puis notre deuxième fille a sombré dans la dépression et a commencé à s’"automutiler" ». Après plusieurs mois, nous avons découvert pourquoi : Alors que mon mari et moi étions missionnaires en Indonésie, deux de nos trois enfants ont été victimes d’abus sexuels dans une école dirigée par la mission. Nous avions donné notre vie pour servir Dieu… Pourquoi ne nous a-t-il pas protégés ? » J’ai entendu d’autres histoires semblables à cette conférence – des gens qui se sont sentis trahis par Dieu.
Au bout du compte
Le grand missionnaire Adoniram Judson a perdu la foi alors qu’il était à l’université et qu’il a adhéré à la vision de Jacob Eames, un déiste qui croyait que Dieu n’intervient jamais dans notre vie. Lors d’un voyage, Judson séjourne dans une auberge de village, dans la chambre à côté d’un homme mourant. Les gémissements de l’homme gardent Judson éveillé et il se met à penser à la mort. Est-il prêt à rencontrer Dieu ? Le lendemain matin, Judson apprend que l’homme est mort. Il demande à l’aubergiste s’il connaît l’identité du défunt. « Oh ! oui. Un jeune homme de l’université de Providence. Son nom était Eames… Jacob Eames. »
UN ADVERSAIRE VAINCU
Le lion rugissant est le légendaire « roi de la jungle », mais les seuls lions que nous voyons pour la plupart sont les félins léthargiques qui habitent les jardins zoologiques. Leurs journées sont remplies d’un repos perpétuel, et leur repas du soir leur est servi sans qu’ils aient à lever la patte.
LA VICTOIRE SUR LA MORT !
Une toile ancienne que j’ai vue dernièrement m’a fait grande impression. Son titre, Anastasis , signifie « résurrection ». Cette œuvre illustre de manière saisissante la victoire de Christ sur la mort. Le Seigneur Jésus, qui vient de sortir du tombeau, retire Adam et Ève de leurs tombes pour les faire entrer dans la vie éternelle. Ce qu’il y a de si étonnant au sujet de cette œuvre d’art, c’est sa façon de démontrer avec quel éclat le Christ ressuscité a renversé la mort spirituelle et physique, qui résulte de la chute de l’homme.
LA FIN ?
Ici-bas, tout finit par arriver à son terme, ce qui s’avère parfois décourageant. C’est le sentiment que l’on a quand on lit un livre tellement bon qu’on aimerait qu’il ne finisse jamais. Ou encore, quand on regarde un film qu’on voudrait voir durer un peu plus longtemps.
LIRE À L’ENVERS
J’avoue qu’il m’arrive parfois de lire la fin d’un livre avant d’en lire le début. Cela me permet de savoir quels personnages vivent et lesquels meurent. En sachant l’issue de l’histoire, je peux me détendre et apprécier le récit et les personnages à leur juste valeur.
À VOUS LA VICTOIRE !
La publicité radiophonique d’un certain séminaire à venir m’intriguait. L’animateur disait en anglais : « On peut vaincre la mort – pour de bon ! Assistez à mon séminaire, et je vais vous montrer comment faire. » Je me suis demandé pendant quelques instants ce que l’animateur avait à nous suggérer pour la vaincre. Peut-être s’agissait-il d’une diète, d’exercices ou de cryogénie ? Ayant tendu l’oreille un peu plus longtemps, j’ai toutefois réalisé qu’il avait dit : « On peut vaincre les dettes – pour de bon ! »
ATTENDEZ-VOUS À DE GRANDES CHOSES
William Carey était un homme ordinaire à la foi extraordinaire. Né au xviiie siècle, au sein d’une famille de la classe ouvrière, il lisait des ouvrages théologiques et des journaux d’explorateurs tout en fabriquant des chaussures. Dieu s’est servi de sa Parole et de récits racontant la découverte de groupes ethniques inconnus pour mettre à cœur à ce cordonnier de participer à l’évangélisation mondiale. Carey s’est rendu en Inde comme missionnaire, où il a fait l’œuvre d’un évangéliste et où il a appris des dialectes dans lesquels il a ensuite traduit la Bible. Sa passion pour la mission transparaît dans ses propos : « Attendez-vous à de grandes choses de Dieu ; tentez de grandes choses pour Dieu. » Carey vivait cette maxime, et son exemple a inspiré le service missionnaire à des milliers de gens.
DE LA TÊTE AU COEUR
Lorsque j’étais enfant, mon professeur de piano était à cheval sur la mémorisation. Il ne suffisait pas que je sois capable de jouer un morceau sans erreur. Je devais jouer de mémoire plusieurs morceaux à la perfection. C’est qu’elle ne voulait pas que, si on leur demandait de jouer, ses élèves disent : « Je suis désolé, je n’ai pas ma partition avec moi. »