Mourir pour autrui
J’aime les oiseaux, ce qui explique que j’ai apporté six oiseaux en cage chez Alice, notre fille, qui s’est mise à en prendre soin chaque jour. Puis un des oiseaux est tombé malade et est mort. Nous nous sommes alors demandé si les oiseaux se porteraient mieux s’ils n’étaient pas en cage. Nous avons donc libéré les cinq qui avaient survécu et les avons regardés s’éloigner à tire-d’aile tout joyeux.
Un bon remède
La conduite dangereuse, l’emportement et les propos orduriers de certains chauffeurs de taxi et de fourgonnette suscitent d’incessantes querelles dans nos rues d’Accra, au Ghana. Un tel incident dont j’ai été le témoin a toutefois pris une tournure différente. Un chauffeur de taxi imprudent a failli emboutir un autocar. Je m’attendais à ce que le chauffeur de l’autocar se fâche et invective le fautif, mais il s’en est abstenu. Au lieu de cela, il a détendu son visage crispé pour sourire de toutes ses dents au chauffard qui semblait se sentir coupable. Or, ce sourire a accompli des miracles. D’un signe de la main, le chauffard s’est excusé, a rendu son sourire à l’autre et s’est éloigné de l’autocar – dissipant ainsi la tension.
Donnez au suivant
Je me plais à regarder des courses à relais. La force physique, la vitesse, l’aptitude et l’endurance requises des athlètes me remplissent d’admiration. Reste qu’un point crucial de la course capte toujours mon attention en particulier et m’angoisse un peu. C’est le moment où le témoin est remis à l’athlète suivant. Il suffit d’un instant de retard ou d’un simple manque de synchronisme pour vouer la course à une défaite.
Faire ce qu’il demande
Comme j’avais besoin d’un réservoir souterrain et que je savais très bien comment je voulais qu’il soit fabriqué, j’ai donné des instructions claires à son fabricant. Le lendemain, en l’inspectant, j’ai constaté avec contrariété qu’il n’avait pas suivi mes directives. Il avait modifié le plan de travail, qui avait donc changé le résultat escompté. Or, le prétexte qu’il m’a fourni s’est avéré aussi contrariant que ce constat.
Une vie honorable
En livrant un discours bien publicisé, un leader et homme d’État respecté a capté l’attention de sa nation en déclarant que la plupart des honorables membres du parlement (MP) étaient en réalité plutôt déshonorables. En évoquant des styles de vie citadins marqués par la corruption, l’arrogance, un langage grossier et d’autres vices, il a réprimandé les MP et les a exhortés à se ressaisir. Comme il s’y attendait, ses critiques ont mal été accueillies et lui ont valu une contreattaque.
Votre Père le sait
Je n’avais que quatre ans lorsque je me suis allongé à côté de mon père sur un tapis installé dehors par une nuit chaude d’été. (S’occupant d’un bébé, ma mère avait alors sa propre chambre.) Cela se passait au Ghana, où le climat est sec la plupart du temps. J’avais le corps trempé de sueur et la gorge sèche à cause de la chaleur. J’avais tellement soif que j’ai tiré mon père de son sommeil en le secouant. Au coeur de cette nuit déshydratante, il s’est réveillé et m’a versé un verre d’eau d’un pichet pour étancher ma soif. Or, il m’a servi d’exemple de père bienveillant comme il l’a fait cette nuit‑là tout au long de ma vie. Il a toujours répondu à mes besoins.
Une confiance mal placée
J’aime observer les oiseaux, une activité à laquelle j’ai commencé à me livrer enfant dans un village forestier du Ghana, où vivait toute une variété d’espèces d’oiseaux. En banlieue d’une ville où je vis maintenant, j’ai pu récemment observer le comportement de certains corbeaux ayant suscité mon intérêt. En vol vers un arbre presque effeuillé, les corbeaux ont décidé de se reposer. Au lieu de se poser sur les branches robustes, ils se sont plutôt perchés sur de faibles branchettes sèches qui n’ont pas tardé à céder sous leur poids. Ils sont alors vite allés se mettre hors de danger – avant de répéter leur effort inutile. Il semblerait que leur instinct ne leur disait pas que les branches robustes étaient des lieux de repos plus fiables et plus sûrs.
Joignez votre voix au cri
Un groupe de femmes de prière de mon pays se réunit chaque mois afin de prier pour le Ghana et d’autres pays d’Afrique. Interrogée sur les raisons de leurs prières incessantes pour les nations, leur directrice Gifty Dadzie a répondu : « Regardez autour de vous, écoutez les actualités. Nos nations souffrent : la guerre, les catastrophes, les maladies et la violence menacent d’éclipser l’amour de Dieu pour l’humanité et ses bénédictions envers nous. Nous croyons que Dieu intervient dans les affaires des nations, si bien que nous le louons pour ses bénédictions et implorons son action. »
Refuser d’être emporté au loin
À la fin d’un trimestre, ma femme et moi sommes passés prendre notre fille à son école, située à 100 km de là. En rentrant à la maison, nous avons fait un détour par une station balnéaire pour y manger un morceau tout en savourant aussi la vue des bateaux qui mouillaient près du rivage. En général, on en jette l’ancre afin de les empêcher de partir à la dérive. C’est alors que j’ai remarqué que l’un d’eux dérivait parmi les autres – se frayant un chemin lentement, mais sûrement, vers le large.
Publiez‑le !
Nous étions en 1975, et quelque chose d’important venait tout juste de m’arriver. Je devais trouver mon ami Francis, à qui je faisais bien des confidences, afin de lui en parler. Le trouvant à son appartement en train de se préparer à sortir à toute allure, je l’ai ralenti. Le regard qu’il m’a alors lancé m’a indiqué qu’il avait dû sentir que j’avais quelque chose d’important à lui dire : « Qu’y a‑t‑il ? » m’a‑t‑il demandé. Ce à quoi j’ai répondu : « Hier, j’ai donné ma vie à Jésus ! »