Bob Salem détient le record de vitesse à pousser une cacahuète jusqu’au sommet de « Pike’s Peak » (Colorado) avec son nez – ou plutôt avec une cuillère attachée à son visage. Il a accompli cet exploit en sept jours, travaillant la nuit pour éviter que les touristes ne l’interrompent. Bob est la quatrième personne à réaliser ce tour de force, trois autres personnes très patientes l’ont donc aussi fait.

On pourrait dire qu’elles se sont infligé ce besoin de patience, mais c’est très rarement le cas dans la vie. Nous avons besoin de patience. C’est un élément du fruit de l’Esprit (GA 5.22) et une vertu essentielle pour devenir « parfaitement qualifiés, sans défaut, et qu’il ne [nous] manque rien » (JA 1.4). Les gens patients gardent leur calme quand tout le monde panique. Ils aimeraient que la situation soit différente, mais ils n’ont pas besoin qu’elle le soit. Ils gardent le cap, comptant sur Dieu pour agir avec sagesse (V. 5).

L’ennui avec la patience, c’est qu’il n’y a qu’un seul moyen de l’acquérir. Jacques dit que « la mise à l’épreuve de [notre] foi produit la persévérance » (V. 3). Cette mise à l’épreuve est variable. J’écris ce texte à l’aéroport. Mon vol de 23h a été retardé de 3 heures, puis annulé. Après une nuit blanche, j’avale un café en espérant rentrer bientôt chez moi. Je n’aime pas gaspiller toute une journée, somnolent, dans un aéroport, mais mon Père aimant m’enseigne la patience.