Mon ami Ruel a participé à des retrouvailles chez un ancien compagnon du lycée. Le manoir donnant sur l’eau près de la baie de Manille pouvait réunir deux cents personnes, ce qui l’a rendu tout petit.

« J’étais heureux d’être le pasteur de petites églises de campagne pendant des années, m’a-t-il dit, mais même si je sais que j’avais tort, je n’ai pas pu m’empêcher d’envier ce compagnon pour ses richesses matérielles. J’en suis venu à me demander ce qu’aurait été ma vie si j’avais utilisé mes diplômes pour devenir plutôt un homme d’affaires. »

Puis il a ajouté avec le sourire : « Mais je me suis rappelé par la suite qu’il n’y avait pas de quoi l’envier. J’ai investi ma vie dans un service envers Dieu, et mes résultats dureront pour l’éternité. » Je me souviendrai toujours de son air paisible en le disant.

Ruel tirait sa paix des paraboles de Jésus. Il savait que le royaume de Dieu est le trésor ultime. Le rechercher et vivre en conséquence peuvent prendre différentes formes. Pour certains, il s’agit d’un ministère à plein-temps, et pour d’autres, vivre l’Évangile en milieu d’un travail séculier. Peu importe comment Dieu choisit de nous utiliser, continuons à lui faire confiance et à lui obéir, connaissant la valeur du trésor impérissable que nous avons reçu. Tout ici-bas vaut infiniment moins que ce que nous gagnons en suivant Dieu (1 PI 1.4,5).

Lorsque nous la lui confions, notre vie peut porter un fruit éternel.