On mangeait mes fleurs, dont il ne restait plus maintenant que des tiges étêtées. En parcourant le périmètre de mon jardin, j’ai découvert dans ma clôture en bois un trou de la taille d’un lapin. Les lapins sont mignons, mais ils peuvent raser un jardin de fleurs en quelques minutes.

Or, je me demande s’il pourrait y avoir dans ma vie des « intrus » qui empêchent l’épanouissement des caractères divins exprimés dans ma vie. Dans l’Antiquité, les murailles d’une ville la protégeaient contre une invasion ennemie. La moindre ouverture dans un mur exposait toute la ville à une attaque.

Tant de proverbes portent sur la maîtrise de soi. « Si tu trouves du miel, n’en mange que ce qui te suffit », nous dit le sage (25.16). La maîtrise de soi est un fruit de l’Esprit qui nous empêche de céder à l’impatience, à l’amertume, à la cupidité et à d’autres nuisances susceptibles d’envahir et de détruire la moisson de Dieu dans notre vie (voir GA 5.22,23). Elle constitue un état d’esprit sain qui nous pousse à colmater les trous dans les murs de notre vie.

Quand j’inspecte le périmètre de ma vie, il m’arrive parfois d’y trouver des trous me rendant vulnérable et susceptible de céder constamment à la tentation. Combien j’ai besoin de la maîtrise de soi divine pour me prémunir contre de tels intrus !