En février 2020, à l’aube de la pandémie de COVID-19, la préoccupation d’une chroniqueuse de journal m’a frappé. Elle se demandait si nous nous isolerions volontairement et si nous changerions d’emploi ainsi que nos habitudes de consommation afin d’éviter à d’autres de tomber malades. Elle a écrit ceci : « Ce n’est pas qu’un test de ressources cliniques, mais de notre disposition à nous sacrifier pour le bien d’autrui. » Soudain, le besoin de vertu faisait la une des actualités.

Il peut être difficile de considérer les besoins d’autrui quand les nôtres nous inquiètent. Par bonheur, nous n’avons pas notre seule volonté pour y répondre. Nous pouvons demander au Saint-Esprit de nous donner l’amour pour remplacer l’indifférence, la joie pour contrer la tristesse, la paix pour remplacer l’anxiété, la patience pour repousser notre impulsivité, la bonté pour nous préoccuper des autres, la bienveillance pour répondre à leurs besoins, la foi pour garder nos promesses, la douceur au lieu de la dureté et la maîtrise de soi pour vaincre l’égocentrisme (GA 5.22). Même si nous n’y parviendrons jamais à la perfection, nous sommes appelés à rechercher souvent les dons vertueux de l’Esprit (ÉP 5.18).

L’auteur Richard Foster a un jour décrit la sainteté comme la capacité à faire ce qui doit être fait quand il doit l’être. Or, cette sainteté nous est nécessaire chaque jour, pas juste en temps de pandémie. Sommes-nous capables de faire des sacrifices pour le bien d’autrui ? Saint-Esprit, remplis-nous de ta puissance pour que nous fassions ce qui doit être fait.