L’agriculteur est monté dans son camion et a commencé son inspection matinale des récoltes. En atteignant l’autre bout de sa propriété, la moutarde a commencé à lui monter au nez. Quelqu’un avait profité encore une fois de l’isolement de sa ferme pour décharger illégalement ses déchets.

En remplissant son camion des sacs d’ordures ménagères, l’agriculteur a trouvé une enveloppe. Elle portait l’adresse du fautif. L’occasion était trop bonne pour ne pas la saisir. Le soir venu, il s’est rendu chez le fautif et a rempli son jardin non seulement des déchets déchargés, mais aussi des siens.

La vengeance est douce, disent certains, mais est-elle justifiée ? Dans 1 Samuel 24, David et ses hommes se cachaient dans une grotte pour échapper au roi meurtrier Saül. Lorsque Saül a pénétré dans la même grotte pour se soulager, les hommes de David y ont vu une occasion trop bonne pour ne pas se venger (V. 5,6). David le leur a néanmoins interdit : « Que l’Éternel me garde de commettre contre mon seigneur, l’oint de l’Éternel, une action telle que de porter ma main sur lui ! » (V. 7.) Quand Saül a découvert que David avait choisi de lui laisser la vie sauve, il s’est exclamé sans en croire ses yeux : « Tu es plus juste que moi » (V. 18,19).

Il se peut que face à l’injustice, nos êtres chers et nous-mêmes ayons la possibilité de nous venger. Céderons-nous à ce désir, comme l’agriculteur, ou nous y refuserons-nous comme David ? Préférerons-nous la droiture à la vengeance ?