Dans ses œuvres, Michel-Ange a exploré de nombreuses facettes de la vie de Jésus. Or, il a dessiné une pietà (la mère de Jésus tenant le corps du Christ décédé) pour son amie Vittoria Colonna. Fait à la craie, ce dessin illustre Marie les yeux tournés au ciel en train de bercer le corps inanimé de son Fils. En arrière-plan, la poutre verticale de la croix affiche cette parole tirée de la pièce de Dante intitulée Le Paradis : « Personne ne pense à combien de sang cela a coûté. » La pensée de Michel-Ange est profonde : en contemplant la mort de Jésus, nous devons considérer le prix qu’il a payé.

La déclaration que Christ a faite à l’agonie rend bien ce prix : « Tout est accompli » (JN 19.30). À l’époque, on utilisait cette affirmation (tetelestai) dans plusieurs sens : pour prouver qu’une facture était réglée, qu’une tâche était finie, qu’un sacrifice avait été offert, qu’un chef-d’œuvre était terminé. Chacun s’applique à ce que Jésus a accompli pour nous sur la croix ! C’est d’ailleurs pour cette raison que Paul a écrit : « [Loin] de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde ! » (GA 6.14.)

Jésus nous a prouvé pour l’éternité à quel point il nous aime en allant jusqu’à prendre nos péchés sur lui. En contemplant le prix qu’il a payé, célébrons son amour et remercions-le pour la croix.