Le soleil s’était couché depuis longtemps lorsque la panne d’électricité est survenue. J’étais à la maison avec nos deux plus jeunes, et c’était la première fois qu’ils en vivaient une. Après avoir vérifié si la compagnie d’électricité était au courant de la panne, j’ai trouvé des bougies, et les enfants et moi nous sommes blottis dans la cuisine autour des flammes dansantes. Les petits semblaient nerveux et déconcertés, alors nous nous sommes mis à chanter. Leur regard inquiet n’a pas tardé à faire place au sourire. Il arrive parfois dans nos moments les plus sombres que nous ayons besoin d’une chanson.

Après être rentré d’exil, dans son pays natal dévasté, le peuple de Dieu a prié ou entonné le Psaume 103. En cette période de crise, les Israélites avaient besoin de chanter – mais pas n’importe quoi. Ils devaient louer Dieu pour qui il était et ce qu’il faisait. Or, le Psaume 103 nous aide aussi à nous rappeler qu’il est compatissant, miséricordieux, patient et mû par un amour infaillible (V. 8). Et au cas où nous nous demanderions si nous avons encore le jugement de nos péchés comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête, ce psaume nous fait savoir que Dieu n’est pas en colère, qu’il a accordé son pardon et qu’il se montre compatissant. Durant les sombres nuits de notre vie, nous avons de bonnes raisons de chanter.

C’est d’ailleurs peut-être en période déconcertante que nous nous demandons si Dieu est bon et nous aime vraiment. En pareil cas, prions et louons celui qui est riche en amour !