Toute une question ! On pourrait y répondre d’emblée : « Combien de temps ai-je pour y répondre ? » Et ce serait juste, car il semble y avoir tant de choses qui clochent. Il paraît que le journal a reçu de nombreuses réponses, mais qu’une en particulier a brillé un moment. L’auteur, poète et philosophe anglais G. K. Chesterton a répondu en quatre mots, une agréable surprise qui faisait changement de l’habituel renvoi de la balle : « Cher Monsieur, c’est moi. »
Que cette histoire soit véridique ou non, cela reste à débattre. Mais cette réponse dit vrai. Bien longtemps avant Chesterton, il y a eu un apôtre nommé Paul. Loin d’avoir été un citoyen modèle durant sa jeunesse, Paul a confessé ses failles passées : « [Moi] qui était un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent » (V. 13). Après avoir nommé ceux que Jésus est venu sauver (« les pécheurs »), il se qualifie ainsi : « dont je suis le premier » (V. 15) – une affirmation très semblable à celle de Chesterton. Paul savait pertinemment ce qui clochait et ce qui cloche dans le monde. Il savait aussi quel était notre seul espoir de redresser la situation : « la grâce de notre Seigneur » (V. 14). Quelle étonnante réalité ! Cette vérité immuable nous fait lever les yeux vers le lumineux amour rédempteur de Christ.
Le fait de savoir que nous sommes tous pécheurs devrait nous aider à nous montrer mieux disposés à pardonner aux autres et à moins exiger d’eux.