Le poète irlandais Oscar Wilde a dit avec ironie : « Quand j’étais jeune, je croyais que l’argent était le plus important dans la vie ; maintenant que je suis vieux, je sais que c’est le cas. » Pince-sans-rire, Wilde savait pertinemment que l’argent importait peu en faisant cette affirmation.

L’argent étant éphémère, car il vient et il va, le sens de la vie ne se trouve forcément pas en lui et en ce qu’il peut nous procurer. Voilà d’ailleurs ce qui explique que Jésus ait exhorté les gens de sa génération – riches et pauvres – à rééquilibrer leur système de valeurs : « Gardez-vous avec soin de toute avarice ; car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, serait-il dans l’abondance » (LU 12.15). Au sein de notre culture – axée sur le plus, la nouveauté et le meilleur –, il vaut la peine de prôner le contentement ainsi qu’une bonne perspective de l’argent et des biens matériels.

Après avoir rencontré Jésus, un jeune chef riche s’en est retourné triste, car il possédait beaucoup de biens auxquels il refusait de renoncer (voir LU 18.18-25), alors que Zachée le collecteur d’impôts a fait don d’une grande partie de ce qu’il avait mis toute une vie à amasser (LU 19.8). Ce qui les différenciait, c’est que le second a adopté le cœur de Christ. Dans sa grâce divine, Dieu nous permet d’avoir une perspective inestimable sur ce que nous possédons, si bien que ce ne sont plus nos biens qui nous possèdent.