On raconte l’histoire d’un groupe de pêcheurs de saumon s’étant réunis dans une auberge d’Écosse au terme d’une longue journée de pêche. En décrivant une prise à ses amis, un des pêcheurs a accidentellement envoyé un verre contre le mur et, en se cassant, le verre a laissé une tache sur le plâtre blanc. Le fautif s’est alors excusé auprès de l’aubergiste et lui a offert de le dédommager, mais en vain, car le mur était gâché. Un homme assis près de lui a alors dit : « Ne vous inquiétez pas. » S’étant levé, il a tiré de sa poche un pinceau et s’est mis à dessiner autour de la tache, faisant lentement émerger la tête d’un cerf magnifique. Cet homme, c’était Sir E. H. Landseer, le plus grand artiste animalier que l’Angleterre ait connu.

David, l’illustre roi d’Israël qui a écrit le Psaume 51, s’est couvert de honte ainsi que sa nation par ses péchés. Il a commis l’adultère avec la femme de l’un de ses amis et a manigancé la mort de ce dernier – deux gestes encourant la peine de mort à cette époque. On aurait pu croire sa vie gâchée, mais il a supplié Dieu comme ceci : « Rends‑moi la joie de ton salut, et qu’un esprit de bonne volonté me soutienne ! » (V. 14.)

Comme David, notre passé est entaché par des gestes honteux et leur souvenir, qui hantent nos nuits. Il y a tant de choses que nous souhaiterions défaire et refaire.

Or, il y a une grâce qui non seulement pardonne nos péchés, mais aussi qui nous rend meilleurs qu’avant. Dieu ne gaspille rien.