Voici ce que mon entraîneur de ski de fond du lycée m’a conseillé un jour avant une course : « N’essaie pas de rester dans le peloton de tête. Ceux qui le font s’épuisent presque toujours trop tôt. » Au lieu de cela, il m’a suggéré de suivre de près les coureuses les plus rapides. En les laissant donner le rythme à la course, je pourrais conserver les forces mentales et physiques dont j’allais avoir besoin pour bien terminer la course.

Être dans le peloton de tête peut s’avérer épuisant ; suivre peut s’avérer libérateur. Or, le fait de le savoir a amélioré ma performance de coureuse, mais j’ai mis longtemps à comprendre en quoi cette réalité s’appliquait à la vie de disciple de Christ. Personnellement, j’étais encline à penser que de croire en Jésus revenait à travailler d’arrache‑pied à rester dans le peloton de tête. En cherchant à combler mes propres attentes épuisantes quant à ce que, selon moi, une chrétienne devait être, je me suis privée à mon insu de la joie et de la liberté que procure le simple fait de suivre Christ (JN 8.32,36).

Nous n’étions toutefois pas censés diriger notre propre vie, et Jésus n’a pas mis sur pied un programme d’amélioration personnelle. Au contraire, il nous a promis que, si nous le suivions simplement, nous obtiendrions le repos, une connaissance intime de lui, le soulagement de nos lourds fardeaux et la transformation de notre vie (voir MT 11.25‑30).

Suivre notre Chef doux et humble de cœur (V. 29) n’est jamais un fardeau, mais la voie de l’espoir, de la guérison et de la liberté.