Je me demande ce qu’a pensé Joseph lorsqu’il a vu les bergers retourner à leurs troupeaux. En cette nuit calme, j’imagine Jésus qui dort blotti dans les bras de Marie. Peut-être Joseph était-il resté debout en train de ressasser les événements dans sa tête. Il avait reçu la visite d’anges, avait entendu la voix de Dieu et avait été témoin du miracle de la naissance virginale. Puis, il avait fait un autre rêve.

Protège la promesse.

On entendait des cris et des gémissements venant de Bethléhem (MT 2.16), mais le fils de Joseph, plus précisément le Fils de Dieu, ne ferait pas partie des victimes. Les Écritures avaient prédit que le Messie allait s’en sortir : [Dieu] [donne] à l’empire de l’accroissement,
et une paix sans fin au trône de David et à son royaume (ÉS 9.6). Comme toutes promesses, il restait encore du temps avant qu’elle ne s’accomplisse. Joseph comprenait très bien le message : Fuis, car le danger est proche (MT 2.13).

S’il ne pouvait qu’imaginer l’importance que prendrait la vie de Jésus, Joseph comprenait toutefois que Dieu lui avait confié une promesse (1.20‑23). La responsabilité de Joseph de protéger cette promesse n’avait rien à voir avec un idéalisme romanesque et ne provenait pas de rêvasseries. Elle s’accompagnait de danger, de remises en question et d’incertitudes.

Pourquoi présumons-nous donc que quand Dieu nous fait une promesse, elle ne s’accompagnera jamais d’épreuves ? Au final, Dieu accomplira lui-même l’alliance qu’il a fait avec son peuple : « Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas ? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera-t-il pas ? »  (NO 23.19.) Toutefois, comme Joseph, nous avons aussi notre rôle à jouer.

Puissions-nous préserver le précieux trésor qu’est la vérité de Dieu tout en persévérant et en restant ferme grâce à sa puissance et à sa providence (2 TI 1.14). Dieu tiendra sa promesse (ÉS 46.11) !