Je suis Chinois, et lorsque j’ai annoncé à mon père que j’allais donner à mes enfants des noms grecs, il m’a rappelé de faire en sorte que les noms aient une signification particulière et qu’ils soient doux à l’oreille. Le plus important, c’est que mes enfants aient le même nom de famille. Ah ! Il existe tant de prénoms parmi lesquels choisir !

Les nouveaux parents Zacharie et Élizabeth n’ont pas eu la joie (ou le défi) de trouver un nom qui convienne à leur fils puisque Dieu leur a dit de le nommer Jean (LU 1.13,57‑60). Les deux étaient descendants du sacrificateur Aaron (V. 5,6). Lorsqu’on donnait à un fils le nom de son père, cela signifiait qu’il allait suivre les traces de son père, perpétuer son nom et avoir la même vocation sacerdotale. Ainsi, Zacharie et Élizabeth, en nommant leur fils Jean, niaient la lignée de leur famille et mettaient de côté leur ministère sacerdotal.

Jean n’a pas été appelé à être un sacrificateur, mais un prophète : le « prophète du Très Haut […] pour préparer ses voies » (V. 76). Son nom est donc symbolique de ce nouvel appel (V. 60,63).

L’appel au ministère qui s’est fait tôt dans la vie de Jean n’était toutefois pas nouveau ni unique. Le prophète Jérémie a aussi été appelé avant même sa conception (JÉ 1.4‑5). David affirme que Dieu avait déjà tracé toute sa vie : « Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient ; et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient destinés, avant qu’aucun d’eux existe » (PS 139.16). Dans le Nouveau Testament, Paul dit qu’il a été appelé avant sa naissance à être l’apôtre des non-Juifs (GA 1.15,16).

Réfléchissez à ceci : le grand Dieu est avant tout la source de votre vie. Mais il est aussi le parcours de votre vie. Il est l’auteur, le scénariste et le directeur de votre histoire ! Il vous connaît personnellement et vous appelle par votre nom pour faire sa volonté.