Ne de éloignons jamais nous l’Évangile. Qu’est-ce qui ne va pas avec cette phrase ? Elle enfreint les règles de grammaire et de syntaxe. Les auteurs brisent parfois les règles afin d’ajouter de l’effet, mais s’ils veulent se faire comprendre, ils ne sortiront pas du cadre de la grammaire.

La « grammaire » de la vie chrétienne est l’Évangile. Voici ce qu’est l’Évangile selon Paul : « Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; il a été enseveli, et il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; et il est apparu à Céphas, puis aux douze » (1 CO 15.3-5).       L’Évangile est bâti sur ce qui suit : la bonne nouvelle que Jésus est mort et ressuscité afin de pardonner nos péchés.

Il est important que nous ne sortions pas du cadre de l’Évangile. Il est tentant de croire que la foi en Jésus n’est nécessaire qu’au début de notre vie chrétienne et que nous grandissons en lui en pratiquant des disciplines spirituelles comme méditer, mémoriser, tenir un journal, rendre compte de ses actes à quelqu’un ou se joindre à un groupe d’études bibliques. Ces pratiques, bien que toutes importantes, ne nous rapprocheront de Jésus que si elles nous renvoient à l’Évangile.

Plus nous nous approchons de Jésus, plus nous comprenons ce que veut dire être libéré du péché et de la mort par la grâce de Dieu. Si nous oublions cela et si nous croyons que d’une certaine façon nous gagnons notre accès à Dieu par nos disciplines spirituelles, nous lâcherons prise de l’Évangile, comme l’a fait Pierre lorsqu’il a couvert de honte les non-Juifs qui désobéissaient à la pratique juive en ne se faisant pas circoncire (voir GA 2.14).

Il n’est pas mal d’avoir des pratiques préférées qui nous rapprochent de Jésus. Toutefois, faisons en sorte que celles-ci ne nous enthousiasment pas plus que ce que Jésus a déjà fait. Réexaminons la première phrase, cette fois-ci avec la grammaire appropriée : Ne nous éloignons jamais de l’Évangile