Il y a quelque chose en l’humain qui semble prendre plaisir à voir les autres échouer, surtout ceux qui ont connu du succès antérieurement. Par exemple, nous nous réjouissons lorsqu’une équipe sportive, après avoir connu une longue période de succès, dégringole au classement. Il était temps, pensons-nous.
Il en est de même lorsque nous lisons l’histoire de Saül, l’homme choisi pour régner sur Israël et oint par le prophète Samuel. Plus tard, nous le voyons tomber en disgrâce, commettre des erreurs et connaître une fin peu glorieuse (1 S 31.8‑9). « Bien fait pour lui ! » « Il a mal agit et a eu ce qu’il méritait ! » sont des commentaires que l’on entend souvent de nos jours dans les cercles chrétiens. Mais remarquez comment la perception des hommes de Jabès en Galaad était différente. Lorsqu’ils ont appris la mort de Saül, tous les hommes vaillants ont pris un risque considérable en allant chercher son cadavre afin de pouvoir l’enterrer correctement (V. 11‑13). Ils ont fait preuve d’un grand respect envers lui, même s’il était mort ; ils l’ont honoré.
Vous vous demandez pourquoi ? La réponse se trouve dans 1 Samuel 11.1‑13 : Saül est venu à la rescousse de Jabès en Galaad lorsqu’elle était assiégée et n’avait aucun espoir de s’en sortir. C’est lui qui a ordonné à ceux qui étaient en mesure de se battre de se rallier à lui et d’aller défendre le peuple. Selon les Écritures, Saül a été « saisi par l’Esprit de Dieu » (V. 6).
Les habitants ne l’ont jamais oublié. Ils ont continué à être reconnaissants et à honorer l’homme qui les avait secourus, même si plus tard il est tombé dans l’erreur. Ça, c’est de la classe ! Nous avons tous quelque chose à apprendre de leurs actes. Il est si facile de condamner ceux qui tombent et qui n’arrivent pas à maintenir le cap. Mais Dieu nous spécifie que, peu importe ce qui arrive aux gens, il faut faire ce qui est honorable et nous rappeler leurs bons coups plutôt que montrer du doigt leurs échecs. Ce faisant, nous l’honorons lui aussi
Lisez 1 Samuel 11.1-15. Combien de fois avez-vous lu cette histoire en considérant Jabès en Galaad comme un lieu tout simplement ? Comment la grâce de Dieu devrait-elle intervenir dans notre façon de percevoir ceux qui échouent ?