Je suis enseignant de profession. Cela vous surprendra donc peut-être si je dis que tout n’est pas bon à savoir. Il y a certaines choses qu’il vaut mieux ne pas connaître. Prenez par exemple le scientifique Ron Fouchier qui a isolé une souche de la grippe aviaire capable de tuer 60 % des humains infectés. Ses recherches étaient sur le point d’être publiées lorsque le gouvernement américain s’est interposé. Voulons-nous vraiment donner aux terroristes une recette qui pourrait tous nous tuer ? Fouchier a déclaré qu’il voulait simplement voir ce qui était possible.

Hum ! Cela ressemble drôlement à la façon dont l’humain s’est initialement attiré des ennuis.

Dieu a averti Adam et Ève de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Ils goûtaient déjà à tout le bien que leur apportait le monde de Dieu dans lequel ils s’épanouissaient. Ève a présumé qu’elle obtiendrait quelque chose d’encore mieux en mangeant du fruit défendu. Le serpent lui a dit : « Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal » (GE 3.5).

Le mauvais choix d’Adam et d’Ève a entraîné la malédiction du péché qui s’infiltre dans chaque crevasse de la création. Les humains allaient maintenant mourir, le premier aux mains de son frère. Les lions mangeront les zèbres. Même la terre sera infectée par le péché (V. 17). Comme dans une boucle de rétroaction passant par l’enfer, notre contact constant avec le mal ne fait qu’en augmenter la connaissance, ce qui nous dispose à concevoir de plus en plus de moyens de faire du mal aux autres.

Nous ne pouvons empêcher toute connaissance du mal de nous atteindre, mais nous pouvons éviter de connaître tout le mal qui existe. Paul a écrit : « que tout ce qui est vrai […] honorable […] juste […] pur […] aimable […] qui mérite l’approbation […] vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées » (PH 4.8). Par sa force, recherchons la beauté et le bien qui se trouve en lui et par lui.