Vous a-t-on déjà demandé de faire quelque chose qui, selon vous, dépassait vos compétences – quelque chose que vous sentiez que Dieu vous demandait de faire ? C’est ce que je ressens par rapport aux discussions sérieuses. Au moment où il est essentiel que je parle franchement à quelqu’un ou lorsque je me sens tenu de parler à quelqu’un qui m’a blessé, j’ai l’impression que Dieu me pousse du coude. Je ne crois pas avoir les aptitudes pour faire ce qu’il veut, c’est-à-dire de communiquer la vérité avec amour dans l’espoir de regagner l’autre personne (MT 18.15 ; ÉP 4.15).

C’est probablement ainsi que se sentait le prophète Amos, inapte à faire le travail que Dieu l’appelait à faire. Il n’était pas un « prophète professionnel » et n’avait pas reçu de formation pour en être un (AM 7.14). Il n’était qu’un berger et un cultivateur d’arbre de Tekoa, une ville ordinaire qui, sur une carte géographique, ne représente qu’un point à environ 16 km au sud de Jérusalem (1.1). Malgré tout, Dieu l’a appelé à communiquer sa vérité durant un « temps mauvais » d’injustice, d’immoralité et d’idolâtrie (2.6‑8 ; 5.4,5 ; 5.10‑13). Il a même été appelé à prophétiser contre le chef d’Israël, le roi Jéroboam II (1.1 ; 3.1 ; 7.10‑13). À quel point croyez-vous que le roi a pris au sérieux ce citoyen de deuxième classe qui protestait contre la royauté ? Tu parles d’une tâche difficile !

Dieu a une façon bien à lui d’appeler les gens à faire des choses difficiles même lorsque leurs aptitudes et qualifications ne semblent pas correspondre au défi. Pensez à la réponse de Moïse devant le buisson ardent et à Esther qui a eu peur de se présenter devant le roi Assuérus (EX 3.1‑11 ; EST 4.1‑14). Ni l’un ni l’autre ne se sentaient prêts à prendre la parole.

Si l’on vous demande d’avoir une discussion sérieuse avec quelqu’un, lisez Amos 9.11‑15 de nouveau. Ce Dieu qui vous pousse du coude pour que vous parliez avec franchise est un Dieu de restauration. Il peut vous utiliser pour réparer les brèches et redresser les ruines (V. 11).