En décembre 2014, le duc et la duchesse de Cambridge ont rencontré LeBron James, le joueur de basketball le plus connu des États-Unis. Même si on le surnomme « King James » (le roi James), il ne fait pas partie de la royauté et selon le protocole, il ne doit pas toucher au duc et à la duchesse. Ignorant cela, LeBron a passé son bras autour des épaules du couple et a pris la pose pour les photographes. Certains ont vu ce geste comme un bris scandaleux des règles de bienséance, mais le couple royal n’a pas semblé offusqué et a avoué avoir apprécié sa rencontre avec « King » James.

Aussi étrange que cela puisse paraître, cette histoire est en quelque sorte semblable au « Notre Père », quoique ce dernier soit beaucoup plus profond. Jésus commence la prière assez simplement en disant : « Notre Père qui es aux cieux ». Mais, nous devons savoir que les Juifs de l’époque ne s’adressaient jamais directement à Dieu en tant que leur Père – ils se référaient à Dieu en tant que Dieu de leurs ancêtres, Abraham et Isaac, tout comme Jacob l’a fait dans Genèse 32.9 : « Dieu de mon père Abraham, Dieu de mon père Isaac, Éternel… » Il y avait l’idée de séparation dans leur façon de s’adresser à Dieu.

Mais Jésus nous a précisé que nous ne prions pas Dieu parce qu’il est le Dieu de nos ancêtres, mais parce qu’il est notre Père. Cette révélation d’intimité a ébahi les disciples ; ils pouvaient parler plus intimement avec Dieu ! Jésus a renforcé cette représentation d’intimité à d’autres reprises dans ses enseignements, plus particulièrement lorsqu’il a décrit Dieu comme le merveilleux Père du fils prodigue (LU 15.11‑32).

Avant de prier, j’aime me rappeler le fait que je ne suis pas seulement en train de communiquer avec le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, mais avec le Dieu qui est mon Père. La puissance de la prière ne se trouve pas dans notre façon de prier, mais plutôt dans la personne que nous prions – notre Père céleste !