S’il sert à quelque chose de gravir les montagnes, c’est que de leur sommet, on peut contempler les plaines.  —G. K. Chesterton (Traduction libre)

Pour avoir moi-même grimpé quelques montagnes dans ma vie (certaines réelles et d’autres métaphoriques), c’est un sentiment que je partage. Il peut être difficile, voire souffrant, de persévérer dans la montée. Mais une fois arrivés au sommet, nous pouvons contempler ce qui était caché, une beauté dans sa plénitude. C’est là que nous pouvons nous reposer et goûter à une joie et une paix mystérieuses, et découvrir que la randonnée nous a enrichis et éveillés.

Ruth n’aperçoit pas encore la crête dentelée et menaçante qui se trouve devant elle. La vie lui sourit. Or, après seulement dix ans de mariage, son mari et son beau-frère décèdent (RU 1.4‑5). Une montagne de douleur et de déception vient obscurcir son chemin. Vivant dans une société patriarcale, elle se sent seule et vulnérable.

Son ascension de la montagne débute dans le chagrin. Puis, sa belle-mère ayant eu vent que les terres de Juda étaient fertiles (ce qui pourrait les aider à survivre), Ruth quitte sa famille et sa patrie pour la suivre. Perte après perte. Une dernière montée difficile se dresse devant elle : Naomi demande à Ruth et à sa belle-sœur de retourner à Moab et de ne pas la suivre puisqu’elle aussi était veuve. Les larmes coulent alors que Naomi fait ses adieux à ses belles-filles (V. 9).

Mais Ruth, se tenant fermement debout sur la montagne de douleur, aperçoit les « plaines ». Elle prend conscience de ce qu’elle doit faire : rester avec Naomi et croire en Dieu (V. 16). La montée la mène jusqu’à un sommet où elle rencontre le Dieu qui l’aime, puis elle l’accueille dans sa vie.

Comme Ruth, il se peut que vous ayez à faire face à une montagne de problèmes. Restez dans la course et gardez vos yeux fixés sur Christ. Vous pourrez bientôt « contempler les plaines » … que notre Dieu rempli de bonté a mises devant vous.