J’étudiais dans un internat du Nigéria où les élèves plus vieux imposaient leur volonté aux plus jeunes comme moi. Il m’est arrivé d’égarer le bol d’un élève plus âgé assez grincheux. Ayant reçu l’ultimatum de retrouver le bol et de lui retourner le lendemain matin, je suis allée me coucher remplie de crainte. J’ai prié à Dieu de m’aider tout juste avant de sombrer dans un sommeil agité. Imaginez ma surprise le lendemain lorsque le bol est apparu mystérieusement dans le tiroir de l’élève !

La surprise des Israélites a dû être beaucoup plus grande lorsque Dieu a séparé la mer Rouge afin qu’ils puissent la traverser et qu’il a utilisé cette même eau pour vaincre Pharaon et son armée (EX 14.15‑28 ; HÉ 11.29). Ils ont chanté à l’Éternel avec des cœurs remplis de joie au sujet du glorieux triomphe qu’ils venaient d’observer (EX 15.1‑21). Pour la première fois, ils ont dû chérir leur liberté, sachant que l’esclavage était maintenant chose du passé. Pourtant, après peu de temps, ils ont commencé à se plaindre à cause de l’eau amère (V. 24). Plus tard, ils ont adoré un veau d’or et ont fait de lui leur libérateur au lieu de Dieu.

Faire l’expérience de l’intervention de Dieu dans votre vie peut être excitant. J’avais hâte de raconter à tout le monde mon expérience avec le bol « miraculeux », tout comme les Israélites ont éclaté en chants au sujet de la grandeur de Dieu. Mais qu’arrive-t-il lorsque nos prières ne sont pas exaucées rapidement ou visiblement ? Dieu semble-t-il aussi fiable ? Sommes-nous toujours aussi prêts à lui faire confiance ou cherchons-nous d’autres dieux ?

La véritable foi peut être affermie par des expériences extraordinaires. Comme l’auteur de l’Épître aux Hébreux l’a écrit au sujet de Dieu : « [Sans] la foi, il est impossible de lui être agréable » (HÉ 11.6). Mais la foi qui plaît à Dieu est fondée sur ce qui est invisible (V. 1). La véritable foi nous aide à faire confiance au Dieu qui ne nous abandonne pas.