John Newton a écrit : « Si, en rentrant à la maison, je croise un enfant qui a perdu un sou et qu’en lui en donnant un autre je sèche ses larmes, j’ai le sentiment d’avoir accompli quelque chose. Je serai heureux de réaliser de plus grandes choses, mais sans pour autant négliger celle-là. »
De nos jours, il n’est pas difficile de trouver une personne ayant besoin d’être consolée : un commis d’épicerie fatigué de devoir tenir deux emplois pour joindre les deux bouts ; une réfugiée ayant le mal du pays ; une mère célibataire à qui une avalanche de problèmes a fait perdre espoir ; un vieillard esseulé qui craint de ne plus servir à rien.
Mais que sommes-nous censés faire ? « Heureux celui qui s’intéresse au pauvre ! » (PS 41.1). Même si nous ne pouvons soulager de leur pauvreté les gens que nous croisons, nous pouvons néanmoins nous intéresser à eux.
Nous pouvons faire savoir aux gens que nous nous soucions d’eux ; les traiter avec courtoisie et respect, même ceux qui se montrent irritables et lassants ; les écouter attentivement se raconter à nous ; prier pour eux ou avec eux, ce qui constitue le geste le plus utile et le plus apaisant de tous.
Rappelez-vous le vieux paradoxe que Jésus nous a donné : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (AC 20.35). Accorder notre attention aux gens nous rapporte gros, car nous ne saurions être plus heureux qu’en nous sacrifiant pour autrui. Intéressez-vous donc aux pauvres.