Quand je prends la parole dans un lycée, on me pose souvent cette question : « Si Dieu nous aime, pourquoi autant de gens souffrent dans le monde ? » Comme réponse, je demande à mes auditeurs de remettre en question l’idée selon laquelle Dieu exprimerait le mieux son amour pour nous en nous donnant des choses et en nous rendant la vie facile. Cette mauvaise perception de sa façon de fonctionner existe et persiste autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Église.

Il en était ainsi des frères de Joseph lorsqu’ils ont vu que leur père, Jacob, le favorisait (GE 37.3,4). Jacob a manqué de sagesse en adorant explicitement son deuxième plus jeune fils, démontrant ainsi à ses autres fils qu’il ne les aimait pas autant. Ne se sentant pas aimés, ils se sont mis à mépriser l’objet d’affection de leur père (V. 8).

À mesure que l’amertume s’enracinait en eux, leur mécontentement grandissait. C’est au point où ils se sont montrés sans pitié pour Joseph en le jetant dans un large trou creusé dans le sol (V. 20,23,24). Ils l’ont ensuite vendu sans remords à des marchands Madianites (V. 28). Cela peut sembler scandaleux, voire presque impossible à croire. Mais réfléchissez aux pensées malsaines et aux actions destructrices que notre cœur peut produire, surtout lorsque nous commençons à croire que Dieu aime davantage ceux qui ont une vie facile et bénie. Une mauvaise compréhension de l’amour de Dieu peut rendre n’importe lequel d’entre nous amer envers lui et envers ce que nous percevons comme l’objet de son affection.

La solution est de comprendre que Dieu n’a pas révélé la profondeur de son amour pour nous à travers les choses matérielles, la santé ou le favoritisme, mais par le sacrifice de Jésus : « Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (RO 5.8). Dans la souffrance de Jésus, nous trouvons un sens à nos propres souffrances et l’amour de Dieu nous est révélé dans toute son ampleur.