Je suis la personne responsable de l’équipe de visite de mon église. Cela veut dire que je visite les gens à l’hôpital, chez eux et dans les maisons de retraite. Je recrute aussi des bénévoles pour visiter les gens, les encourager, avoir des conversations spirituelles et prier avec eux. La maladie peut être une voie de solitude pour plusieurs, surtout pour les personnes âgées. Toutefois, même les jeunes peuvent être atteints de maladies graves et éprouver des difficultés.
Lorsque je visite les gens alors qu’ils sont à leur état le plus faible, le plus souvent lorsqu’ils sont malades, je me sens comme si j’étais dans un lieu entre ciel et terre. Cet état d’esprit se rapproche d’un concept du christianisme celtique qu’explique l’auteure Julia Becker : « Les Celtes croyaient qu’il existait des endroits où il était plus facile d’avoir accès à Dieu qu’ailleurs, des endroits où le ciel et la terre semblaient se toucher et où la ligne entre la sainteté et l’humanité se rencontrait pour un temps » (Traduction libre).
Dans Matthieu 25, Jésus nous dit que lorsque nous visitons les malades et prenons soin d’eux, nous le visitons aussi : « Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi ? Et le roi leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites » (V. 39,40). Il continue en affirmant que lorsque nous refusons d’aider « l’un de ces plus petits », c’est lui que nous n’aidons pas (V. 45).
Aucun d’entre nous ne devrait souffrir seul. Dieu a mis en nous le désir de prendre soin des autres et de nous laisser aider par eux. Même Jésus, dans le jardin de Gethsémané, avait besoin d’amis pour lui tenir compagnie lors de la plus sombre soirée de sa vie (26.36–46).
Lorsque vous passerez du temps avec les malades et les souffrants, souvenez-vous que vous imitez Jésus en plus de le servir (25.35,36). Il nous outille afin de rendre sa compassion visible.