Récemment, j’ai dû intervenir à plusieurs reprises pour séparer mes fils qui étaient en colère l’un contre l’autre. Dans ces cas-là, les conséquences sont inévitables : ils perdent leur privilège de passer du temps avec leurs amis, ils n’obtiennent pas leur argent de poche, etc. Ils apprennent qu’il peut être coûteux de ne pas régler ses différends dans la paix. Heureusement, j’ai aussi eu la chance de donner généreusement aux deux et de les surprendre avec un cadeau inespéré. J’essaie de leur faire comprendre que ma correction et ma générosité sont des dons que je leur fais par amour pour eux.
Jaques a dit quelque chose de semblable sur la façon dont Dieu agit envers nous. « [Toute] grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père » (1.17). Autrement dit, si c’est parfait, cela vient de Dieu. Quoique Jacques nous dise que tout ce que Dieu donne est bon et généreux, je crois que ce qu’il veut dire est plus profond. En disant cela, il exprime que chaque don généreux qui nous est fait (un coucher de soleil magnifique, un geste amical, un don de grâce ou une correction aimable) est attribuable à Dieu.
Pour Jacques, la question n’est pas de savoir si nous rencontrerons Dieu, mais si nous allons le reconnaître lorsque nous recevrons de sa main ses nombreux dons. C’est l’une des raisons pour lesquelles Jacques nous encourage à ne pas nous y tromper (V. 16) : Dieu est la source de tous les dons parfaits, et nous pouvons avoir confiance que celui qui nous fait ces dons le fait toujours avec générosité, car nous sommes « les prémices de ses créatures » (V. 18). « [Il] n’y a ni changement ni ombre de variation » chez lui (V. 17). Toutes les sortes de dons viennent de Dieu, autant ceux que nous acceptons volontiers que ceux que nous ne reconnaissons pas comme tels au premier abord.