Avez-vous un problème avec la nourriture épicée ? » a demandé le propriétaire alors que nous entrions dans son petit restaurant de quartier.

Nous lui avons assuré que non.

« Excellent », a-t-il répondu. « Dans le cas contraire, voici la porte », a-t-il ajouté, en nous montrant la sortie par un balancement des deux bras.

Il peut paraître étrange qu’un propriétaire de commerce nous ait invités à sortir dès qu’il nous a vus, mais cet homme l’a fait chaleureusement et respectueusement. Son établissement offre une cuisine éthiopienne authentique, servie selon la tradition. Il ne voulait pas que nous nous fassions duper en croyant que notre menu zilziltibs viendrait avec des frites. L’avantage est que nous avons pu essayer des plats nouveaux et intéressants. Nous avons pris plaisir à manger avec nos mains et à tremper notre pain injerra dans le plat principal, une autre expérience nouvelle pour nous.

Jésus a eu des paroles étrangement honnêtes à dire à la foule qui le suivait. « Si quelqu’un vient à moi, sans me préférer à son père, à sa mère, à sa femme, à ses enfants, à ses frères et à ses soeurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple » (LU 14.26). Il fait remarquer que personne ne commencerait un projet de construction sans d’abord en calculer le coût. Faire des disciples n’est pas différent. Ne commencez pas avant d’avoir « [calculé] la dépense » (V. 28), a-t-il dit. Il a même ajouté : « Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple » (V. 33).

Jésus ne montrait pas la sortie du doigt aux « grandes foules », mais il n’allait pas transformer l’Évangile en un baratin de vente mielleux non plus. La vie de celui qui suit Christ n’est pas susceptible de ressembler au succès traditionnel. Elle est récompensée par une vie investie dans une véritable raison d’être. Faire des disciples n’est pas une petite balade excitante ; c’est une aventure éternelle fondée sur la direction et la provision de Dieu.