En seulement quelques heures, mon mari et moi avons appris que, même si nous allions nous marier bientôt, nous n’allions pas parcourir le même chemin. Nous nous fréquentions depuis plus d’un an lorsque nos pères sont entrés à l’hôpital le même jour, dans différents établissements. L’un était dans les dernières phases du cancer et avait une respiration irrégulière ; l’autre se trouvait sur la table d’opération après une chirurgie à coeur ouvert et souffrait d’une hémorragie interne. Deux vies planaient entre ciel et terre. Le jour suivant, un seul était toujours vivant.

Rien ne passe mieux au crible notre vie de prière que l’adversité et la souffrance. En temps de difficultés, nous nous agrippons aux versets qui collent à nos désirs : des versets comme Luc 11.9, Jean 16.24 et Jacques 5.14,15. Nous ne doutons pas des capacités de Dieu. En nous appuyant sur la vérité biblique, nous comprenons que la croix est suffisante non seulement pour anéantir la puissance du péché, mais aussi pour en éradiquer les conséquences (COL 2.13‑15) ; c’est dans l’appropriation de ces victoires ici sur terre où les combats se déroulent. Pourquoi les résultats ne concordent-ils pas toujours avec nos espérances ? Nos actions ou notre manque d’actions font-ils bouger la main de Dieu d’une façon particulière ?

Quoiqu’elle ne réponde pas à toutes nos questions, l’histoire des emprisonnements séparés de Jacques et de Pierre nous rappelle comment nous ne devrions pas appuyer notre confiance en Dieu et notre compréhension de la prière sur ce que nous voyons avec nos yeux (AC 12.1‑24). Jacques est mort, mais Pierre a vécu (V. 1,2,7‑10).

Nos attentes sont souvent définies par ce qui est le moins douloureux. Toutefois, selon la perspective de Dieu, l’oeuvre spirituelle de son royaume en nous est préférable ; que ce soit par la mort ou par la vie (PH 1.21).