Après avoir remporté le Tournoi des Maîtres en 1997, un golfeur professionnel a décidé de modifier son élan, une décision qui a déconcerté les experts du golf. Lors des deux années suivantes, il n’a pas gagné de tournoi majeur, mais il a fini par redevenir le numéro un mondial du golf. Le golfeur a affirmé qu’il était essentiel pour lui de désapprendre son ancien élan puisqu’il avait besoin de se débarrasser de ses mauvaises habitudes pour mieux jouer.

Tôt, l’apôtre Pierre a fait preuve d’orgueil en tentant de prouver qu’il était plus fidèle que les autres disciples. Rien ne capture mieux cet orgueil démesuré que lorsque Pierre a osé reprendre Jésus pour avoir prophétisé sa propre mort (MC 8.31‑33). Il faut être terriblement confiant pour oser réprimander le Messie ! Cependant, toute la confiance de Pierre s’est effritée le Vendredi saint, lorsqu’il a abandonné Jésus après avoir été questionné par trois personnes, dont deux servantes (MT 26.69‑75).

Loin d’être une catastrophe, cet événement représente une importante étape dans le cheminement de Pierre pour devenir le disciple qu’il était destiné à être. Il devait désapprendre ses mauvaises habitudes et perdre sa confiance en lui-même afin de fonder toute sa confiance sur Christ. Sa transformation a été spectaculaire. Dans les Évangiles, Pierre a pleuré, car il n’avait pas pris la défense de Jésus (V. 75). Toutefois, dans le livre des Actes, Pierre a témoigné devant des milliers de gens et même devant le sanhédrin, les chefs religieux responsables de la mort de Jésus ! (AC 4.1‑4 ; 5.17‑29).

Les revers ne sont pas tous négatifs, du moins pas selon les calculs et la sagesse de Dieu. Parfois, ce qui nous paraît une catastrophe fait partie du processus de sanctification par lequel nos mauvaises habitudes et nos forteresses de péchés
sont détruites afin que nous devenions les enfants de Dieu que nous sommes
destinés à être.