Un ami de mon groupe de discussion biblique a ri lorsque j’ai dit que je tentais de fuir Dieu. J’ai souri, mais je ne plaisantais pas. Dieu insistait pour que je cesse d’exiger la justice et que je fasse preuve de grâce ; cela m’a rempli de ressentiment. J’avais envie de brandir le poing (comme l’aurait peut-être fait le prophète Jonas) et de crier : « Tu veux que j’aille , et que je
fasse quoi ?! »

L’Assyrie était le pire ennemi d’Israël. C’était une nation méchante qui prenait plaisir à la cruauté. Aucune autre ne méritait davantage d’être jugée. Lorsque Dieu a envoyé Jonas prêcher dans la ville assyrienne de Ninive, le prophète est parti à Tarsis, loin de la présence de l’Éternel (JON 1.3). Le conseil que m’ont donné mes amis aurait été utile à Jonas.Ils m’ont dit : « Tu ne peux pas fuir Dieu, il sait où te trouver. »

Ils avaient raison.

Dieu a poursuivi Jonas à l’aide d’une violente tempête qui ne s’est calmée que lorsque le prophète a été jeté à la mer. Puis, il a envoyé un poisson dans lequel il a fait attendre le prophète fuyard (2.1). Jonas a fini par obéir à la voix de Dieu, mais il s’est indigné à nouveau lorsque les Ninivites se sont repentis (3.6‑10). Rempli de rage à la vue de ses ennemis épargnés, Jonas a déclaré : « la mort m’est préférable » (4.1‑3). Toutefois, Dieu ne percevait pas ces gens comme vils et méchants, mais comme des âmes perdues ayant besoin du salut (V. 11).

Comme Jonas, je suis poursuivi par la grâce et la miséricorde de Dieu. Partout où j’allais, des images et des messages de la croix me rappelaient à l’ordre. Mes demandes de justice perdaient de leur importance comparées à la sainteté de Dieu en ce qui a trait à mes péchés. Sa grâce m’a incité à humblement faire face aux accusations qui pesaient contre moi, car Jésus a effectué l’ultime échange : sa justice contre mon manque de justice. Alors que je me réjouis de cette vérité, j’entends Dieu murmurer :
« Va, et toi, fais de même » (LU 10.37).