De quoi avait l’air Jésus ? Ressemblait-il à l’acteur James Caviezel qui a joué Jésus dans le film de Mel Gibson, La Passion du Christ ? Probablement pas. Était-il comme le très connu portrait Head of Christ de Warner Sallman ? Non, je ne crois pas.

La Bible nous en dit peu sur l’apparence de Jésus. Ésaïe 53.2 nous met peut-être sur une piste : « Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous plaire. »

Jésus n’était certainement pas un G.I. Joe, peut-être plus un Joe ordinaire, un monsieur Tout-le-Monde. Si vous l’aviez croisé dans un marché achalandé, vous ne lui auriez pas jeté un deuxième coup d’oeil.

Le dernier des quatre chants du Serviteur (ÉS 42.1‑9 ; 49.1‑7 ; 50.4‑11), Ésaïe 52.13 – 53.12, ne nous fournit pas de description physique de Jésus. Cependant, il nous dresse le portrait de qui il est et de ce qu’il a fait pour nous.

Ce chant nous parle de la condition humaine de Jésus, de son sacrifice pour nous, de sa mort et de sa sépulture, de sa victoire et de sa majesté (53.10-12). Christ ayant accompli sa mission de sauvetage, il « [s’est élevé] bien haut » et il a reçu « sa part avec les grands […] le butin avec les puissants » (52.13,15 ; 53.10‑12).

Tout cela il l’a accompli à un grand prix. Jésus a été « méprisé et abandonné […] blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités […] et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris ». « Il a été maltraité et opprimé […] enlevé par l’angoisse et le châtiment » et « [on] a mis son sépulcre parmi les méchants » (V. 3‑9). « [Il] a été pour plusieurs un sujet d’effroi, tant son visage était défiguré » (52.14).

Mais Jésus n’avait « point commis de violence » (53.9). Alors que nous contemplons cette image de Jésus, nous voyons celui qui a porté nos péchés pour nous justifier devant Dieu, le Fils de Dieu qui est mort afin que vivions éternellement (V. 11). Quel magnifique portrait de la grâce !