Nous avons tous, dans notre demeure, un endroit que nous préférerions que personne ne voit : un garage en désordre, un bureau encombré, ou comme moi, le jardin. Rien n’est plus beau qu’un terrain luxuriant avec une pelouse parfaitement tondue, des haies bien droites et des rosiers taillés avec précision. Les haies de notre propriété ont davantage l’aspect d’une jungle envahie par les mauvaises herbes et la pelouse est inégale et sèche. Ainsi, lorsque Mel, la femme de notre pasteur, s’est offerte pour m’aider à planter les rosiers qu’elle m’avait donnés, j’ai paniqué. J’avais honte de notre jardin.

Tout comme pour notre maison et notre jardin, nous avons honte de certaines parties de notre vie et nous les cachons aux autres et à Dieu. Que ce soient des pensées charnelles, de la colère incontrôlée ou de la malhonnêteté, Jésus se tient à la porte de cet endroit honteux et frappe. Il dit : « Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi » (AP 3.20).

Les Laodicéens étaient complaisants et médiocres dans tout ce qu’ils faisaient. Comme ils n’étaient « ni [froids] ni [bouillants] », Jésus les a interpellés : « Puisses-tu être froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche » (3.14-16). Ils sommeillaient dans l’engourdissement créé par leur richesse accumulée et succombaient à l’autosuffisance et à l’indifférence envers les plus vulnérables de la société. Dieu les a donc qualifiés de « malheureux, [misérables], [pauvres], [aveugles] et [nus] » (V. 17).

Mon amie Mel m’a appris que le seul moyen de reprendre le contrôle d’un jardin négligé est de s’attarder à un seul élément à la fois. Jésus n’a pas laissé tomber l’Église de Laodidée et il ne vous laisse pas tomber non plus. Il cogne à la porte lourde et verrouillée de votre pièce en désordre et, si vous le lui permettez, il y entrera pour vous purifier et faire disparaître votre honte (V. 18).