Mon pasteur utilise la méthode logique d’un enseignant pour monter habilement ses prédications. Il prêche sur un passage de la Bible verset par verset et se réfère à d’autres passages pour obtenir un contexte historique. On voit clairement qu’il est passionné par la vérité même s’il hausse rarement le ton.

Je visite parfois une Église dont le culte a une structure tout à fait différente. La période de louanges et d’adoration dure 45 minutes et le pasteur parle ensuite pendant une période encore plus longue. Ses phrases s’intensifient et s’adoucissent comme une cadence poétique, et l’assemblée répond d’une façon verbale, presque musicale.

Ces deux Églises laissent entrevoir les différentes facettes du caractère de Dieu. Nous n’osons pas le limiter à un seul style d’adoration. Il nous a créés avec différentes personnalités ; il est tout à fait naturel que nos Églises locales aient différentes cultures. Malgré tout, il règne une unité d’Esprit dans les assemblées. Si le Saint-Esprit est présent dans les deux Églises, qui peut affirmer que l’une est meilleure que l’autre ?

S’adressant à des publics différents, Jean-Baptiste et l’apôtre Jean ont utilisé des tons et des termes contrastés. Jean-Baptiste était très direct et utilisait des termes forts lorsqu’il s’adressait aux pharisiens (MT 3.7,8). L’apôtre Jean personnifiait la douceur d’un père aimant envers ses enfants quand il appelait ses lecteurs ses « petits enfants » et ses « [bien-aimés] » (1 JN 2.1,7). Malgré tout, le Saint-Esprit a utilisé les deux hommes pour annoncer la volonté et le message de Dieu.

Ne soyons donc pas surpris de voir une grande variété de styles d’adoration dans nos Églises. Nous servons un Dieu qui nous offre des levers de soleil paisibles, mais aussi des ouragans à l’occasion. Il produit la rosée du soir et la violence des orages. On ne peut le définir, le contenir, le restreindre ou le contraindre.

Les styles d’adoration se fondent dans le décor lorsqu’ils portent notre attention sur Jésus.