Dernièrement, je faisais du jogging en écoutant une conversation enregistrée entre un père et son fils de neuf ans. J’étais trempé par la pluie, mais mes yeux l’étaient davantage par les larmes. Le père racontait à son fils à quel point il était heureux lorsque le médecin l’a déposé dans ses bras tout de suite après sa naissance. Il lui a aussi confessé la crainte qu’il entretenait ce jour-là : « Tu sais, j’avais peur… Je devais ramener un enfant noir au Mississippi, un endroit difficile où élever des enfants… selon certaines statistiques, les garçons noirs nés après 2002 ont une chance sur trois de se retrouver en prison. » Puis il a ajouté ces paroles qui font réfléchir : « Mes trois fils sont nés après 2002. »

Toutefois, la conversation n’est pas restée pessimiste. Il y a eu des rires et l’amour était manifeste. La façon dont Albert s’y prend avec son fils me donne espoir qu’un père peut élever, avec courage et amour, un garçon pour en faire un homme et l’aider à devenir fort et bon. À un certain moment dans la conversation, le fils a demandé à son père : « Papa, es-tu fier de moi ? »

N’est-ce pas ce que beaucoup d’entre nous demandent à notre Père céleste ? Nous rêvons d’entendre des paroles de fortification, de réjouissance et d’appartenance. Le père a déversé son amour sur son fils à l’aide de ses paroles.

L’Écriture confirme fréquemment que Dieu nous aime. En effet, l’une des déclarations fondamentales de Jésus était : « Dieu a tant aimé » (JN 3.16). Jean nous encourage à « [voir] quel amour le Père nous a témoigné » et nous assure que nous sommes l’objet d’affection et de réjouissance de Dieu pour la simple raison que nous sommes « appelés enfants de Dieu » (1 JN 3.1).

Peu importe ce qui est autrement vrai, peu importe de quelles façons nous avons besoin d’être guéri ou pardonné dans notre insuffisance, cette vérité nous soutient : Dieu nous aime et il est fier de nous appeler ses enfants (V. 2).