Cette semaine, j’ai acheté pour trente dollars de papier hygiénique afin d’avoir droit à un remboursement par la poste. Je devais adresser le formulaire de remboursement à « Route vers la gloire ». Vraiment ? J’avais simplement acheté du papier hygiénique. Je me suis donc moqué de cette adresse ridicule.

Les gens du monde ont tendance à surestimer leurs réalisations, et nous de même. Nous utilisons les réseaux sociaux pour parler de notre weekend « fantastique » en compagnie de nos enfants « incroyables », alors que tout ce que nous avons fait, c’est de préparer un goûter et d’aller à la plage. Si nous utilisons les plus grands superlatifs pour décrire nos pique-niques, il ne nous restera plus rien pour décrire ce qui est réellement spectaculaire.

Il est aussi important de nous rappeler que nous avons tendance à trop en mettre lorsque nous parlons du royaume de Dieu. Jésus a dit que son royaume était déjà ici – « le royaume de Dieu est donc venu vers vous » (MT 12.28) – et qu’il était à venir, puisqu’il nous a enseigné à prier ainsi : « Père ! […] que ton règne vienne » (LU 11.2). Nous devrions célébrer le royaume de Dieu maintenant, mais non de façon à ce que cela détourne notre attention de ce qui est à venir.

C’est une bonne chose que les Églises aménagent des jardins communautaires, combattent l’injustice et aident ceux qui sont dans le besoin, mais nous ne devrions pas donner l’impression que nos efforts sont l’aboutissement du royaume de Dieu. Si nous faisons trop valoir nos actions, nous démoraliserons les gens. Est-ce tout ce que le royaume de Dieu a à offrir ? Est-ce le mieux que l’on peut en espérer ?

Le Psaume 24 exprime cette tension. Profitons dès maintenant de la vie autant que possible, puisque « [la] terre et ses richesses appartiennent à l’Éternel. L’univers est à lui avec ceux qui l’habitent » (V. 1 ; Semeur). Ne cessons cependant jamais de désirer le retour du Roi. Notre monde sera infiniment meilleur à son retour, alors : « Haussez-vous, vous, portes éternelles, pour que le roi de gloire y fasse son entrée ! » (V. 9 ; Semeur.)