En 2011, des biologistes de la vie aquatique venus des quatre coins du globe ont concentré leur attention sur un groupe de cachalots dans l’océan Atlantique Nord ; ces derniers avaient adopté un dauphin à gros nez immature. Jens Krause, un écologiste allemand qui étudie le comportement animal, a dit à une source de nouvelles que l’on n’avait jamais observé les cachalots se mêler ainsi à d’autres espèces. Le jeune dauphin souffrait apparemment d’une malformation de la colonne vertébrale et ne pouvait pas nager assez rapidement pour suivre les autres dauphins. Au grand étonnement de tous, les cachalots ont accueilli le dauphin handicapé parmi leur groupe.

Les cachalots ont mis en pratique ce que le peuple de Dieu devrait faire partout dans le monde – accueillir les étrangers à bras ouverts et avec amour, et les rassembler dans leur communauté. L’auteur de l’épître aux Hébreux a commandé à l’Église de « [persévérer] dans l’amour fraternel » (HÉ 13.1). Cependant, avant de pouvoir aimer, nous devons nous intégrer à une communauté où l’amour est au premier plan, où elle forge notre identité. Nous devons recevoir un amour généreux et altruiste.

Par contre, l’amour ne doit jamais se limiter à nous, mais il doit aussi s’exprimer au-dehors. « N’oubliez pas l’hospitalité », dit l’Écriture (V. 2). Cette instruction ne comporte pas qu’un mandat moral. Au contraire, ces mots définissent le fonctionnement de l’amour. Il accueille, offre son amitié, noue des relations, est à l’écoute des besoins des autres et se charge de leurs fardeaux. « Ayez le souci […] de ceux qui sont maltraités, puisque vous aussi vous partagez leur condition terrestre » (V. 3 ; Semeur). Pour ressentir la douleur des autres, nous devons les laisser se rapprocher de nous et les accueillir dans notre cercle.

Thérèse d’Avila a encouragé ce genre d’hospitalité biblique. « Répandez l’amour partout où vous allez », a-t-elle dit. « Faites en sorte que personne ne vienne à vous sans repartir plus heureux. »