L’un de nos sites de vacances familiales préférés est une belle plage située dans un État voisin. Nous aimons y aller durant la « saison morte » lorsqu’il y a peu de touristes. Bien que l’eau de l’océan soit un peu froide, nous pouvons nous baigner dans une piscine intérieure. De plus, une rivière paresseuse fait le tour de cette piscine et attire tout particulièrement nos enfants. Durant plusieurs années, ils ont tenté d’y nager à contre-courant, mais sans succès.

Mon mari et moi devons fréquemment nager à contrecourant des valeurs de la société afin de favoriser chez nos enfants une compréhension saine et pieuse de leur identité. Que nous considérions notre expérience dans le ministère auprès des jeunes ou mon travail dans le milieu de l’éducation chrétienne, nous revenons à cette vérité : nous sommes responsables de l’éducation spirituelle de nos enfants.

Il peut être épuisant de former activement nos enfants (PR 22.6). Suivre le courant de la société relativement à nos choix parentaux peut cependant nous amener à ressembler à une « rivière paresseuse », à ne procurer à nos enfants qu’un cheminement sans but et sans direction, où ils ne trouveront pas de force (PR 29.18). De même, toujours les garder à l’abri dans un environnement chrétien ne les préparera pas à affronter les rigueurs de la vie d’un vrai disciple (MT 22.9 ; MC 16.15).

Bien que le meilleur dépôt que je puisse faire dans la vie de mes enfants soit de leur fournir la connaissance et la discipline de Dieu (PR 22.15, 17‑19), je dois aussi comprendre qu’ils n’apprendront jamais à persévérer dans leur foi si j’enlève de leur chemin tout ce qui leur fait mal ou les décourage. Il n’est pas toujours facile de nager dans la piscine de la formation, mais quand nous nous tournons vers la Parole de Dieu, nous pouvons nous appuyer sur la promesse de l’Éternel selon laquelle il « veille sur la connaissance » (V. 12 ; Semeur).