La violence insensée et l’injustice criante peuvent sans cesse assombrir notre vie et envelopper notre esprit d’un brouillard épais. À l’été 2013, un jeune homme de 17 ans qui habitait dans un quartier difficile s’est jeté devant sa mère pour la protéger d’un tir. Or, la balle l’a atteint et l’a tué. Son corps sans vie s’est affaissé dans les bras de sa mère, juste devant leur domicile. Le frère du jeune homme, témoin du crime, a dit plus tard : « Mon coeur s’est fendu ce soir-là. »

Habakuk se décourageait, petit à petit. Autour de lui, il ne voyait que violence et injustice. L’Assyrie, une nation païenne, était aux trousses du peuple de Juda, et ce dernier subissait les effets de ses propres péchés. Le prophète a fait appel à Dieu : « N’es-tu pas de toute éternité, Éternel, mon Dieu, mon Saint ? Nous ne mourrons pas ! » (HA 1.12.) Habakuk a reconnu la présence de Dieu, ses voies saintes et l’espoir éternel dont il avait besoin en traversant ses circonstances temporairement amères.

Le prophète s’est adressé à Dieu en l’appelant « mon rocher » (V. 12). Cela témoigne de la puissance souveraine de Dieu et de sa fidélité constante. Le péché, la violence et l’injustice de son époque révoltaient le prophète, mais il savait qu’il pouvait faire appel à celui qui écoute et qui, un jour, remettra les choses en ordre. Et Dieu n’a pas manqué à sa parole. Il a confirmé à Habakuk que, même si les ennemis de Juda devaient jouir du succès pour un temps et réussir même à conquérir la nation, son jugement et sa punition « [s’accompliraient] certainement » (2.3).

Quand vous et moi sommes terrassés par les choses injustes et dures dont nous sommes les témoins ou encore les victimes, imitons Habakuk – faisons appel à Dieu et attendons sa réponse avec espoir (V. 1). « Certainement », il répondra et redressera la situation un jour (V. 3).