Je sers l’Église d’un quartier défavorisé dans une grande ville des États-Unis où la population se compose d’Afro-Américains. Il n’est pas commun pour un pasteur coréen de servir dans ce contexte interculturel, et on m’a demandé plus d’une fois ce qui m’avait amené à cette Église. Ma réponse ? « Dieu ! » Je n’ai jamais prévu servir ici, mais au fil du temps il est devenu évident que c’est Dieu qui m’y avait appelé.

Je crois qu’il en était de même de Philippe l’évangéliste. Premièrement, un ange de Dieu l’a conduit là où personne ne choisirait d’aller de son plein gré – un chemin désert (AC 8.26). Le plus surprenant, c’est la personne qu’il devait évangéliser : un Éthiopien, ministre à la cour de la « reine d’Éthiopie » (V. 27). Que pouvait-il avoir en commun avec cet homme si différent de lui ?

L’important ministre lisait le livre d’Ésaïe, et plus spécialement un passage qui présentait Jésus d’une façon que l’homme était particulièrement capable de comprendre (V. 28,32,33). Alors que Philippe lui expliquait les Écritures, l’homme a reconnu que l’Évangile était vrai et a demandé à être baptisé (V. 36) !

Même si cette histoire semble peu probable à première vue, ce ministère s’inscrivait sans aucun doute dans le plan de Dieu. Au cas où nous penserions qu’il s’agissait d’un événement isolé, nous voyons des cas semblables se produire dans les Actes, tandis que l’Église s’étendait géographiquement en Judée et en Samarie (V. 1). Elle s’est aussi élargie culturellement en atteignant tant le ministre éthiopien que le centenier romain Corneille (RO 10.1‑33).

Grâce à ces récits, j’ai appris que je ne devrais jamais présumer connaître l’endroit où Dieu m’appellera, ou vers qui il veut que j’aille. Le monde entier est le domaine de Dieu, et l’Évangile de Jésus est une lumière pour tous les peuples. Nous devrions être prêts à accomplir son oeuvre et son ministère, peu importe où – et vers qui – il nous appelle !