Le jeune homme écarquillait les yeux de peur en me regardant. Il n’arrivait pas à grimper plus haut. « Qu’est-ce qui arrive si je tombe du rocher ? » m’a-t-il crié. « Le problème n’est pas de tomber, mais de frapper le sol », lui ai-je répondu en souriant. Il m’a fusillé du regard.

J’ai continué : « Un câble de sécurité te retient, et il est directement attaché à moi. Tu ne peux pas tomber puisque je te tiens solidement. » L’élève avait besoin de vaincre sa peur en réalisant que je lui disais la vérité et que ses sentiments le trompaient.

À une époque lointaine, un ange a salué Gédéon en le qualifiant de « vaillant héros » et lui a déclaré que Dieu était avec lui (JG 6.12). Gédéon ne se sentait pas du tout vaillant (il se cachait à ce moment-là), et toute sa nation subissait l’oppression des Madianites. En effet, c’était comme si Dieu avait abandonné Israël (V. 11‑13).

Parfois, Dieu parle aux siens de façons qui ne semblent avoir aucun sens – du moins à première vue. Il nous dit que « nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (RO 8.37). Avez‑vous l’impression d’être un vainqueur ? Votre situation actuelle est possiblement bien différente de ce que Dieu décrit dans l’Évangile de Matthieu : « Car mon joug est doux, et mon fardeau léger » (MT 11.30). Dans de tels contextes, il est essentiel de faire confiance à Dieu et à sa fidélité, et de nous accrocher à la vérité selon laquelle sa Parole est vraie.

Par moments, nos sentiments et les circonstances nous font trembler de peur. C’est compréhensible. Un varappeur qui en est à sa première expérience se sentira probablement anxieux lorsque perché sur une paroi rocheuse, mais son moniteur sait que le débutant est en sécurité. Pourquoi ? Il connaît la réalité de la situation et – un peu comme Dieu qui agit dans nos épreuves – il sait que son protégé bénéficie de son soutien et de sa protection.