Hier, j’ai reçu deux mauvaises nouvelles. En l’espace de cinq minutes, j’ai lu deux courriels qui m’ont déçu et m’ont fait remettre en doute la concrétisation d’un projet sur lequel je travaille depuis des années. Je voulais tout abandonner. À quoi bon ? J’avais envie de retourner au lit et de recommencer la journée.

Puis je me suis rappelé le Psaume 71. Le psalmiste (peutêtre David) se plaint que ses ennemis complotent pour le tuer alors qu’il est avancé en âge (V. 9,10). « Dieu l’abandonne ; poursuivez, saisissez-le ; il n’y a personne pour le délivrer » (V. 11). Sa force l’avait abandonné. Il ne pouvait contre-attaquer. Devait-il simplement se placer en position foetale et attendre de mourir ?

Cependant, le psalmiste s’est souvenu de son Dieu qui lui avait été fidèle depuis son enfance. Il a écrit : « Dès le ventre de ma mère je m’appuie sur toi » (V. 6). Le Dieu qui lui avait été fidèle tout au long de sa vie l’était encore et le serait à l’avenir. Le psalmiste ignorait l’issue de la présente bataille. Il pouvait la perdre, mais en considérant sa mort, il a écrit que Dieu lui redonnerait la vie, et le ferait remonter des abîmes de la terre (V. 20). Il pouvait compter, même dans la mort, sur le Dieu qui lui avait été fidèle durant sa vie.

Je suis toujours triste en cette matinée, mais je choisis d’espérer en Dieu. J’ai plusieurs motifs de vouloir abandonner mon projet, mais j’ai une raison importante de persévérer qui les surpasse toutes. Je crois que Jésus reviendra et ressuscitera mon corps. Il me récompensera pour chacune des bonnes choses que j’ai faites. Comment pourrais-je donc mettre fin à mon travail pour lui (2 CO 5.10) ?

Le coeur du Psaume 71 est le verset 14. Il est devenu mon cri de bataille. La vie peut être cruelle et profondément décevante, mais « moi, j’espérerai toujours » en un Dieu fidèle qui pourvoit à mes besoins.