Comme j’obtenais de bons résultats dans mes cours universitaires, j’ai présumé que mon prochain examen de logique allait être facile. J’ai doucement cédé à la complaisance. Mon attitude aurait pu se résumer à ceci : « C’est dans la poche ! »

Mais la réalité ne pardonne pas et elle m’a prouvé que ce n’était pas du tout dans la poche ! Mes notes du semestre ont chuté. Ma philosophie pédagogique contenait quelques sophismes.

Le récit historique de Josué nous démontre que les Israélites en sont arrivés à considérer la victoire comme acquise en se disant qu’elle était « dans la poche ». Alors qu’ils se préparaient à traverser le Jourdain et à entrer en Terre promise, ils ont invoqué Dieu pour qu’il les dirige et ont suivi les sacrificateurs qui transportaient l’arche de l’alliance. (L’arche symbolisait la présence de Dieu.) Dans Josué 6, tandis qu’ils se préparaient à attaquer la forteresse de Jéricho, l’arche se trouvait de nouveau avec eux (V. 6,7). Jusqu’ici, tout allait bien.

Mais après que les murs de la ville se sont effondrés miraculeusement, un homme a violé le commandement de Dieu en s’appropriant une partie du butin (7.1). Les Israélites ont rajouté à son erreur quand ils ont envoyé des hommes en éclaireurs vers la prochaine cible militaire et que ceux-ci sont revenus en déclarant : « Il est inutile de faire marcher tout le peuple ; deux ou trois mille hommes suffiront pour battre Aï ; ne donne pas cette fatigue à tout le peuple » (7.3). Toutefois, rien n’indique que les Israélites aient consulté Dieu à ce sujet, sauf après avoir subi une humiliante défaite (V. 4‑9) ! Qui sait ce qui serait arrivé s’ils avaient cherché conseil auprès de lui avant d’agir ?

Nous sommes d’étranges créatures – nous passons de la peur et de la timidité à la vanité et à l’indépendance. Mais Dieu nous a créés pour vivre les uns avec les autres et pour dépendre de lui. Quand on prend l’habitude de le rechercher, il nous répond : « Ne t’en fais pas, c’est dans la poche ! »