Je n’ai jamais voulu être le pasteur d’une Église. Ainsi, lorsque les anciens de mon assemblée m’ont demandé d’envisager de remplir ce rôle, j’ai immédiatement refusé. Je leur ai clairement dit que ce n’était pas mon appel. Je ne doutais aucunement que je serais incompétent. Puisque l’idée ne m’attirait pas du tout, il me semblait que Dieu n’exigerait pas que je suive un tel chemin.

Six ans plus tard, je suis encore pasteur de cette Église, même si je ne suis toujours pas compétent. Mais j’ai appris que Dieu est bon et qu’il utilise les vases qu’il a choisis pour atteindre son but et accomplir ses projets dans son Église, partout dans le monde (2 CO 4.7).

Cela dit, je ne crois pas un seul instant qu’Amos ait prévu de devenir prophète. Le début du livre d’Amos nous fait découvrir l’arrière-plan du prophète, mais nous en dit peu sur l’énorme bouleversement qu’il a dû connaître lors de son appel (AM 1.1). Ses amis et ses collègues ont dû croire qu’il était fou. Ceux qu’il critiquait vertement au moyen de paroles accusatrices ont dû se moquer de lui et le persécuter en raison de ses origines humbles. Lisez Amos 1.15 et voyez ce qu’il y dit au sujet du roi et des membres de la famille royale. Comment croyez-vous que ces derniers ont réagi aux proclamations de ce simple berger ? Elles auraient été mieux reçues venant d’un prophète au statut social plus élevé.

Le changement de carrière d’Amos n’a pas tout à fait été célébré. Cette décision lui a tout coûté, y compris sa vie. Un appel n’a toutefois rien à voir avec l’arrière-plan ou les dons d’une personne. Il a tout à voir avec le plan de Dieu et ce qu’il mettra à notre disposition pour nous aider à accomplir sa volonté.