Ma longue journée de travail tirait à sa fin. En appuyant sur l’écran tactile de mon ordinateur une dernière fois, j’ai aperçu une date que je connaissais très bien : c’était aujourd’hui l’anniversaire de mon père. J’ai tout de suite pensé à ma mère. Veuve depuis vingt ans, elle est un témoignage vivant de la providence et de la force que Dieu accorde à ceux qui doivent affronter les impondérables de la vie.

La solitude, des décisions difficiles, des relations redéfinies. L’esprit humain ne peut que chercher à prédire ce que signifiera la mort d’un conjoint pour celui qui reste. La métamorphose de sa réalité n’est que trop concrète. Notre société devenant de plus en plus mobile, beaucoup de veufs et de veuves doivent apprendre à effectuer ce changement de vie en l’absence de leurs proches. Peu importe à quel point nous sommes occupés, la Bible nous révèle toutefois que la responsabilité de prendre soin de la veuve revient premièrement à sa famille, puis à l’Église (1 TI 5.3‑16).

Cette responsabilité de prendre soin des personnes vulnérables (EX 22.22,23) peut s’accompagner de bénédictions puisque nous répondons à l’appel de Dieu de protéger les plus faibles (JOB 24.21‑24). Proverbes 15.25 nous dit : « L’Éternel renverse la maison des orgueilleux, mais il affermit les bornes de la veuve. » L’engagement de Ruth envers Naomi est devenu une source de bénédictions pour les deux femmes (RU 1.16). Par ailleurs, ces bénédictions se sont transmises aux générations qui ont suivi (4.13‑20).

De même, l’histoire de Naomi nous prouve que le traitement juste des veufs et des veuves comprend plus que les transactions financières (V. 9,10). Les groupes de soutien et les activités mensuelles leur accordent un sens d’appartenance, mais « aux isolés, Dieu accorde une famille » (PS 68.7 ; Semeur) pour leur rappeler qu’on a encore besoin d’eux et surtout qu’ils sont aimés. Aimés de Dieu et de ceux qui pratiquent son amour.