La commotio cordis, qui est généralement suivie d’un arrêt cardiaque, résulte d’un coup brusque et sec à la poitrine. Elle se produit souvent lorsqu’un jeune homme reçoit un objet contondant près du coeur au moment où il se trouve dans la « période de vulnérabilité » (une phase qui dure de 10 à 30 millisecondes entre deux battements de coeur). Ce traumatisme touche habituellement les garçons et les adolescents tandis qu’ils pratiquent un sport et cause souvent la mort.

Alors qu’ils traversaient une période de vulnérabilité, les Israélites ont reçu, par l’entremise de Pharaon et des Égyptiens, un coup au coeur qui a duré longtemps (EX 2.23). L’interminable commotio cordis d’Israël s’est manifestée dans les gémissements des gens qui criaient à Dieu de les aider. Ce coup porté à leur coeur collectif les a conduits à se lamenter et à s’enliser dans la souffrance physique, émotionnelle et spirituelle. Ils ne pouvaient se sauver euxmêmes, et il n’y avait pas de défibrillateur pour ramener leur coeur à la normale au moyen d’un choc.

Dieu était leur seul espoir. Il entendait leurs profonds soupirs alors qu’ils peinaient sous le poids oppressant de l’esclavage (V. 24). Puisque l’Éternel tient ses promesses, il leur a donc rappelé l’accord qu’il avait fait avec Abraham (GE 12.1‑3) et qu’il a ensuite renouvelé avec Isaac et Jacob (26.3‑5 ; 28.13‑15). Il a jeté sur eux un regard plein de compassion, a ressenti leur angoisse, s’est préoccupé d’eux et leur a procuré un libérateur pour les secourir (EX 2.25).

Lorsque nous recevons un coup au coeur, par exemple la perte d’un être cher, un revers financier, un mariage brisé ou une période de sécheresse spirituelle, nous pouvons croire que notre Père fidèle ne nous a pas oubliés. Il entend nos cris et voit notre détresse. Dieu regarde avec compassion les blessures de notre coeur. Il prête l’oreille aux gémissements de notre âme et nous tend la main pour nous guérir et nous délivrer.