Il y a quelque temps, je regardais un bulletin de nouvelles dans lequel on parlait d’un vol abattu par un missile, et mon coeur s’est serré. Pourquoi des gens voudraient-ils mettre fin à la vie de 298 personnes sans raison ? Pourquoi ? Ce simple mot de huit lettres demeure à la source de toutes nos expériences de douleur et de souffrance. Il subsiste et nous hante au point où notre foi et notre compréhension entrent en conflit.

La souffrance est réelle, et notre statut d’enfants de Dieu ne nous en dispense pas (MT 5.45). Toutefois, Dieu existait avant la création de ce monde ; il était bon, aimant et juste tout comme il l’est encore aujourd’hui. Le péché a ouvert la porte à la mort et à toute la souffrance qui l’accompagne. Le choix de pécher qu’ont fait Adam et Ève (et que nous avons aussi fait) n’a pas changé Dieu, mais il a changé l’humanité (RO 5.12). Or, combien de fois avons-nous cependant fait un procès à Dieu afin de prouver le contraire parce que nous avons défini son caractère selon la souffrance de ce monde (Voir NO 23.19) ?

Nous ne pouvons définir la nature de Dieu d’après l’état lamentable du monde, pas plus que nous ne pouvons laisser le monde influencer ce que nous croyons que Dieu peut ou devrait faire (ÉS 55.8 ; MT 6.10). Je ne m’attendrai pas à ce que Dieu déverse sur moi ses bontés si je ne crois pas qu’il est bon (NA 1.7). Il se peut que nous n’obtenions jamais de réponses à nos « pourquoi » sur cette terre (RO 11.33), mais nous savons ceci : Dieu ne cesse de nous offrir la rédemption.

Faire un pas de foi ne signifie pas que l’on exige de Dieu qu’il fasse tout ce que nous voulons. Cette façon de penser nous incite à ne nous intéresser qu’à nous-même (JA 4.3). Avoir de l’audace dans le royaume de Dieu veut plutôt dire que nous posons à Dieu nos questions, en sachant qu’il est lui-même la réponse qui nous suffit.